- Four à Pain :
Il a lui aussi été démoli car il ne servait plus depuis la création d’une boulangerie à La Jasse ; il a été remplacé, sous le mandat de M.Saussine (Maire entre 1955 et1970), par des toilettes publiques ; celles-ci ont également disparu suite à la réalisation du réseau d’assainissement. Un transformateur électrique occupe aujourd’hui cet emplacement.
- Le « Crétou » :
Nom donné au chemin qui sépare les maisons 2 et 6. En occitan, « crèt » désigne une crête ou un relief rocheux. « Crétou » pourrait être un diminutif, indiquant un petit promontoire ou une colline.
- Ancien Café :
Il se trouvait au rez-de-chaussée de cette maison, et des bals s’y déroulaient. À l’emplacement du garage de la maison, on pouvait voir, sur les murs, des signatures, des dates, et même un dessin représentant un soldat français mettant un coup de crosse sur la tête d’un soldat allemand lors de la guerre 1914-1918 ; la « fresque » était décorée par les drapeaux des nations alliées. Au fil du temps, ces traces disparaissent. - La Verrerie « Laroque de Chavagnac » :
Cette verrerie de 571m² fut construite entre 1813 et 1819 par Jean Baptiste de Chavagnac, qui se fait appeler La Roque de Chavagnac. Une extension fut autorisée avec l’obligation de « n’alimenter la dite usine qu’avec de la houille, sans pouvoir y employer du bois ». Elle sera achevée en 1836.
À cette époque, la rue de la verrerie n’existait pas, et on accédait à l’entreprise par un portail dont on voit encore aujourd’hui les piliers de part et d’autre de la rue.
Vers 1865, un descendant, nommé Numa de Laroque, stoppe l’activité à Larnac pour la « délocaliser » à Alès. La verrerie sera transformée vers 1880 en Café.
En 1896, 1a verrerie reprend du service comme atelier de finissage, grâce à un four dit « de recuisson ». Cette activité cesse avec la guerre 1914-18.
En 1920, le bâtiment est transformé en cave à fromage, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Tombé en ruine, une dalle est coulée et le toit refait. Le bâtiment est sauvegardé, puis classé au titre des monuments historiques.
La maison jouxtant la verrerie était encore, jusqu’au début des années 1950, une exploitation agricole ; le rez-de-chaussée était occupé par les vaches et les cochons. L’eau était fournie par un puits, jusqu’au jour où l’adduction d’eau arriva au hameau. L’on dit que, pour montrer qu’il était « raccordé », le propriétaire avait installé, sur sa terrasse, un évier en fer ainsi qu’un miroir au mur, et, tous les matins, il venait s’y raser !…
SOURCES :
1/ «Histoires d’un autre temps, Saint Hilaire de Brethmas», Ouvrage réalisé par le Conseil des Sages de la Commune, sous la coordination de G.Drolet, F.Mercier et A.Rigal, en 2015.
2/ « Saint-Hilaire-de-Brethmas, aux portes d’Alès », Abbé René ANDRÉ, Éditions Lacour, Nîmes, 1988 & 2002.